Trident

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Textes divers

Mesdames, Monsieur,

L’attribut de Poséidon a inspiré notre Marine nationale en vue de baptiser leurs missiles stratégiques mer-sol dotés d’ogives nucléaires.

En ce qui nous concerne, nous lui préférons un usage bien plus classique par le lancer d’un bras vigoureux à destination de vieux pinnipèdes, en dépit des légitimes désapprobations des défenseurs de la cause animale, auxquelles nous répondons que nos propos, certes reconnus comme tonitruants par le magistrat des référés de Toulouse dans son jugement du 14 octobre 2021, ont toutefois une vertu métaphorique qu’il ne faut pas ignorer.

En l’espèce, au travers du présent courrier électronique ouvert, nous souhaitions viser de nos lancées les trois personnes qui suivent :

  • Josiane Pilonnel :

Nous sommes hélas que trop habitués à votre mépris, à votre malhonnêteté et à vos mensonges par omissions pour être surpris de l’absence de réponse à notre lettre ouverte du 16 février.

Par voie de conséquence, soyez préparée au feux de nos questions lors du prochain Comité de Suivi Epidémiologique ; sans préjuger de l’inspiration que nous procurera très certainement votre patronyme lors d’une action militante, dès qu’une fenêtre de tir sera ouverte.

  • François Toujas

Au cours de la réunion avec vos cadres subalternes de l’EFS Occitanie en date du 31 mars courant, nous avons eu l’occasion de nous plaindre officiellement de l’invisibilisation des donneurs HSH depuis notre réintégration, et nous vous avions mis en copie tout comme nous vous avions relancé par courrier électronique en diffusion restreinte le 6 mai dernier.

Le 14 juin, il sera trop tard pour nous informer que l’EFS mettra en place une politique de communication régulière et ciblée vis-à-vis des donneurs de sang homosexuels et bisexuels.

Au 14 juin, la gerboise fuchsia aura creusé son puit.

  • Jérôme Salomon

Commençons par vous économiser de vos sempiternelles remarques relatives à notre manque de respect à l’endroit de votre personne ainsi que la plupart des membre du Comité : les seules fois où nous avons pu en manifester n’étaient dû qu’à un moment de faiblesse ou d’égarement de notre part, et nous présentons volontiers toutes nos excuses pour ces graves manquement à notre militantisme.

Nous vous remercions, quant à nous, de votre manque de respect ; ainsi que des menaces, des postures et des attaques diverses et variées des uns et des autres : le passé en la matière nous laisse espérer un avenir particulièrement radieux !

Mais, pour revenir à un manque de respect inacceptable qui nous amène à la juste réprobation de ce courrier, nous tenions à vous faire remarquer que l’arrêté ministériel relatif aux critères de sélection des donneurs, qu’il soit en vigueur ou dans ses anciennes dispositions, n’a jamais été respecté par l’EFS comme nous vous l’avions indiqué par courrier électronique en diffusion restreinte le 6 mai dernier.

C’est-à-dire qu’un personne guérie d’une syphilis ne peut plus redonner son sang à l’EFS au bout d’un an, alors que l’arrêté ministériel le stipule clairement dans son Annexe II B !

Il nous paraitrait ridicule de vous menacer de quoi que ce soit si vous n’ordonniez pas dans les plus brefs délais de mettre en demeure l’EFS de restaurer le dépistage VDRL et de procéder à la modification logicielle qui s’impose, en vue de réintégrer des personnes guéries de la syphilis au don du sang.

Ne nous répondez même pas ; agissez pour une fois !

PS : le 25 mai dernier en fin de matinée à la maison du don de Toulouse, un donneur homosexuel légitimement exclu (changement de partenaire sexuel 6 semaines avant le don, dépistage Cegidd ok à l’issue de cette durée) nous a sollicité car il ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas donner. Il est grand temps qu’il soit expliqué à chaque personne qui ne peut pas donner l’ensemble des raisons, ainsi que de répondre à l’ensemble de ses questions. C’est le travail de l’EFS que nous avons dû effectuer et qui, heureusement, a bien été compris cette fois : le donneur en question reviendra soit quand il sera en couple monogame depuis 4 mois, soit quand son dernier « plan » datera de 4 mois.

Cordialement,

Pour le  Collectif HOMODONNEUR,
Frédéric Pecharman

La fabrique du délire sécuritaire

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Collectif HOMODONNEUR

26 Grand ’Rue d’ardus

82130 Lamothe Capdeville

                                                                       Santé Publique France

                                                                       Madame Josiane Pillonel

                                                                       12 rue du Val d’Osne
                                                                       94415 Saint Maurice cedex

                                                                       Toulouse,

                                                                       le 16 février 2022

 

Objet : La fabrique du délire sécuritaire

 

Madame Josiane Pillonel,

Dans exactement un mois, les 25 000 donneurs de sang masculins ayant des relations sexuelles entre hommes pourront à nouveau donner leur sang aux mêmes conditions que les autres donneurs.

En tant qu’experte de Santé Publique France sur le suivi épidémiologique des donneurs de sang, vous allez effectuer le calcul du risque résiduel de transmission du VIH selon votre méthodologie habituelle.

Méthodologie qui, rappelons-le, estimait alors qu’une contamination devait avoir lieu environ entre tous les deux et quatre ans, par la transfusion du sang des seuls hétérosexuels.

Réalité des faits établie par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé qui, rappelons-le, identifie la dernière contamination il y a près de vingt années…

Soyons explicites, vos estimations du risque résiduel n’ont donc rien à voir avec la réalité, comme nous l’avions déjà démontré dans une question ouverte du 23/01/2021 pour laquelle vous n’avez jamais répondu.

Par la présente lettre ouverte, et avant que dans un futur proche vous ne vous mettiez à reproduire les mêmes erreurs du passé, nous tenions à vous rappeler ce que la science statistique prévoit sans difficulté majeure.

Lorsqu’une population est dépistée pour la première fois pour un agent pathogène donné en transfusion sanguine, il est tout à fait normal d’observer une évolution du nombre de séroconversions en fonction du temps selon la courbe de Gauss.

Au premier juillet 1985, ce phénomène a été observé chez les donneurs hétérosexuels à qui furent pratiqués les premiers tests ELISA pour le VIH.

Et, depuis cette date, le nombre de séroconversions sur les trois millions de dons effectués annuellement en moyenne est tombé à un niveau inférieur à moins d’une vingtaine.

Pour autant, personne n’a songé à exclure les hétérosexuels du don de sang.

A partir du 16 mars 2022, la réintégration des 25 000 donneurs homosexuels et bisexuels va engendrer un pic de séroconversions, qui sera suivi d’une décrue.

Et certains opposants au don du sang pour tous affûtent déjà leurs épouvantes face à vos chiffres à venir, prétendument catastrophiques.

Prenez acte que nous ne militons plus pour notre réintégration aux mêmes conditions, mais pour que notre réintégration devienne définitive.

C’est pourquoi l’étude que vous allez mener seulement huit mois après notre réintégration, comme cela a été annoncé lors du Comité de Suivi Epidémiologique du 11 janvier dernier, en lieu et place des trois années normalement requises, ne pourra conclure d’aucune façon à une augmentation du risque de contamination du VIH en transfusion sanguine.

Tout d’abord parce que la durée d’étude ne sera pas suffisante, ensuite parce que la méthodologie retenue ne rend absolument pas compte de la réalité des contaminations, pour rappel.

Madame Josiane Pillonel, sachez que nous sommes prêts à riposter à votre délire sécuritaire.

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

 

                                                                       Pour le Collectif HOMODONNEUR,

                                                                       Frédéric Pecharman

Troisième contribution au « GT3 enquête » du 09 novembre 2021

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La présente contribution est avant tout un résumé de nos interventions à la réunion du 9 novembre 2021, majorée d’une mise en garde explicite.

Qu’une enquête d’acceptabilité soit réalisée pour s’enquérir de l’opinion des donneurs de sang vis-à-vis d’une modification éventuelle des critères de sélection des donneurs de sang ne nous gêne pas en soi : la maladie sondagière qui ravage nos démocraties, si elle présente l’inconvénient majeur de substituer les convictions des élus par des enquêtes d’opinions, permet néanmoins de savoir en l’espèce ce que pensent des personnes, certes non-informées d’un sujet dont elles ignorent les tenant et les aboutissants, mais dont elles sont concernées en tant que soumises à ces critères.

En revanche, que les décideurs politiques, scientifiques et médicaux en viennent à une telle approche en lieu et place de la démarche scientifique (étude du risque individualisé basée sur la modélisation des donneurs contaminés par leur partenaire et ignorant leur non-monogamie, effectuant un don durant la fenêtre sérologique du VIH ou bien l’étude du risque de contamination par les donneurs HSH des pays qui les prélèvent depuis de nombreuses années) ne prouve qu’une chose : c’est que les décideurs n’assument pas la position officielle et quasi mensongère d’une réintégration promise pour début 2022, qui n’aura lieu qu’au meilleur des cas pour mi-2022, compte tenu du temps nécessaire entre la prise d’un arrêté ministériel et sa mise en application effective pour des raisons matérielles.

Et quant à la question du « sexe anal » qui serait demandé, si d’aventure le ministre de la santé osait franchir cette ligne rouge, nous avons clairement exprimé notre refus catégorique.

De la même façon qu’il a été objecté à Monsieur Thomas Sannié, représentant officiel de l’Association Française des Hémophiles, que l’AFH représentait tous les hémophiles et que par conséquent, il n’y avait pas lieu d’effectuer une enquête auprès des receveurs (en d’autres termes que Monsieur Sannié peut légitiment exprimer le point de vue des Hémophiles) ; le Collectif HOMODONNEUR en tant que seule association représentative des donneurs de sang homosexuels et bisexuels siégeant au sein du Comité de Suivi Epidémiologique s’exprime au nom des personnes représentées indépendamment des résultats de l’enquête.

Cette question intrusive est une insulte à l’intimité de chaque donneur pour laquelle nous allons très rapidement déployer des actions d’ultra non-violence pour bien faire comprendre au ministre qu’il y a des délires à ne pas atteindre.

Et nous terminons cette contribution par une vigoureuse interpellation publique de la Fédération Française pour le Don de Sang Bénévole, instance représentative des donneurs et donneuses de sang actuels : approuvez-vous que la question du sexe anal soit posée à l’ensemble de vos donneurs ?

Toute proportion gardée, le silence de la FFDSB sur ce sujet serait au moins aussi complice et dans tous les cas totalement coupable que lors de la délivrance des lots de plasma contaminés par le VIH dans les années 80 : il est donc inacceptable et engendrerait des mesures coercitives de notre part.

Mail ouvert au CSE : Double contribution

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Amis donneurs, amies donneuses, bonjour !

Nous vous prions tout d’abord de lire en lien suivant notre contribution publique au GT 2 : http://www.homodonneur.org/documents/textes-divers/428-deuxieme-contribution-au-gt-du-questionnaire-pre-don-du-11-octobre-2021 qui appelle vos retours argumentés.

Vous trouverez ensuite en PDF (en PJ) la contribution que le Juge des référés a produite concernant les actions militantes du Collectif HOMODONNEUR ; elles sont reconnues comme non dommageables pour le service public de transfusion sanguine, non illicites, non violentes et qui plus est : parodiques à bon escient.

L’autorité de la chose jugée s’appliquant à tous, les remarques déplacées des uns et des autres concernant notre prétendu irrespect sont désormais nulles et non avenues.

Quant aux théoriciens politiques à deux balles qui nous donnent de pathétiques leçons de démocratie, juste avant de se retirer pour éviter d’entendre notre droit de réponse, nous voulions publiquement exiger d’eux d’assumer désormais leur positions en effectuant des contributions publiques, en lieu et place de leur lobbying sournois en coulisses.

Nous attendons ainsi les contributions de l’AFH au travers des écrits de Thomas Sannié et/ou Fabrice Pilorgé, tous deux responsables officiels de l’association sus nommée.

En vous envoyant à nouveau notre projet EVARIN I, nous exigeons également de Josiane Pillonel qu’elle réponde par écrit à ce projet, notamment les parties II et III qui ne sont rien d’autres qu’une alternative à sa méthodologie à côté de la plaque selon nous : aucune contamination VIH observée en transfusion sanguine depuis 2005 (ANSM) alors que l’on aurait dû observer 1 contamination tous les deux ans environ par transfusion de sang « hétérosexuel selon ses estimations délirantes

Nous publierons ses réponses et le dialogue écrit qui s’en suivra, qu’elle doit fournir, en tant qu’experte en santé publique, à l’association d’usagers que nous représentons.

Son silence à notre légitime requête engendrerait immédiatement le déclenchement de notre opération « Gerboise », expression d’une dissuasion militante dont l’ultra non-violence devrait fortement lui déplaire.

Enfin, le Collectif HOMODONNEUR souhaite effectuer lors du prochain Comité de Suivi Epidémiologique (CSE) une prise de parole préalable, comme ceci a été accordé à au moins trois reprises à l’AFH et une fois à l’association IRIS ; nous considérons ce souhait comme un droit qui ne saurait nous être refusé.

Il serait bon aussi que toute demande de parole en visioconférence s’effectue via le « Chat », afin que chacun des participants puisse savoir quand il aura son tour de parole, en lieu et place du système de la « main levée ».

Amis donneurs, amies donneuses, nous vous souhaitons une bonne réception et intégration des présentes informations.

Cordialement,
Frédéric Pecharman

Deuxième contribution au GT du questionnaire pré-don du 11 octobre 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Textes divers

Le Collectif HOMODONNEUR rend public ses positions relatives aux trois sujets qui suivent, et les complète ensuite par d’autres points importants soulevés à l’occasion de la réunion citée en objet.

Cette contribution fait suite à celle issue du premier groupe de travail réuni le 24/09/2021 :

http://www.homodonneur.org/documents/textes-divers/426-contribution-publique-du-collectif-homodonneur-gt-questionnaire

  • « Sexe anal »

Le fait de vouloir poser la question du « Sexe anal » à chaque donneur est non seulement stigmatisant, insultant et intrusif ; mais aussi une mesure profondément inutile qui, bien qu’elle prétende s’adresser à tous les donneurs, cible sans l’affirmer les donneurs HSH.

En effet, dans le cadre d’un changement de partenaire, tout donneur de sang est « astreint » à observer 4 mois de monogamie dans le but, parfaitement justifié, de prélever la sang au-delà des fenêtres sérologiques des différents agents pathogènes.

Rappelons à cet effet que la fenêtre sérologique du VIH est de 9 jours, celle du HTLV de 51 jours ; par conséquent les 4 mois requis représentent environ une durée deux fois supérieure à celle de la fenêtre sérologique du HTLV, ce qui est largement suffisant pour détecter une éventuelle contamination du donneur.

Et donc de jeter sa poche le cas échéant afin de ne contaminer aucun receveur.

Il n’y a pas lieu de poser la question des actes sexuels pratiqués par les donneurs, mais plutôt d’envisager la pire hypothèse : à savoir que chaque donneur qui entre dans une nouvelle relation se contamine, et d’attendre 4 mois après le début de la relation avant de le prélever, et vérifier ainsi ses différentes sérologies.

Il en est de même pour toute « aventure » d’une nuit : 4 mois seront suffisants pour établir si oui ou non le donneur est contaminé.

Le Collectif HOMODONNEUR s’insurge ainsi contre l’approche dogmatique, sécuritaire et pusillanime de l’AFH qui s’arcboute sur une condition inacceptable qui nous serait infligée afin de maintenir notre exclusion déguisée sous une autre forme.

La monogamie de 4 mois est le geste barrière qui prévient de la transmission des IST par voie sanguine aussi sûr qu’un isolement en cas de dépistage positif au Covid 19 brise la chaine de contamination.

Tous les chiffres réels relatifs aux HSH que l’AFH et AIDES nous jettent au visage tant en réunion que sur les réseaux sociaux  ou à l’occasion de leur interview ou au travers d’élu qui relaie leur propagande nauséabonde ne sauraient contredire cette vérité précédemment établie : la monogamie de 4 mois est le geste barrière efficace à l’endroit de la prévention de la transmission du VIH par voie sanguine.

Chaque année, près de 3 000 hétérosexuels se contaminent au VIH.

Aucun donneur de sang hétérosexuel n’a contaminé de receveur depuis 2003, selon l’ANSM.

Le Collectif HOMODONNEUR entend bien que cette question politique soit tranchée et assumée par la personne responsable, et uniquement elle, c’est-à-dire Monsieur Olivier Véran, l’actuel ministre de la Santé.

Car seul un ministre peut défaire ce qu’un ministre a précédemment effectué, seul Olivier Véran doit décider par quoi il compte remplacer l’abstinence sexuelle de 4 mois : par la monogamie de 4 mois ? Ou par l’absence de sexe anal pendant 4 mois ?

Qu’il décide, prenne son arrêté ministériel et assume !

Pour ce critère, comme pour tous les autres évoqués ci-après, ce n’est pas à un Comité de Suivi qu’il appartient de rédiger la règlementation d’une nation, car il n’en possède pas la légitimité.

  • PREP/PEP/CHEMSEX

L’Etat français présente cette particularité enviée mondialement lorsqu’il s’attache à vouloir simplifier un document, une procédure, un questionnaire – un problème ! – c’est d’accoucher d’un résultat d’une complexité constellée de sous-questions, de dérogations et d’astérisques…

En ce qui concerne la prise de traitement préventif contre le VIH à base d’antiviraux dans le cadre d’une administration continue en cas de multi-partenariat (PREP) ou après tout rapport non protégés à risque (PEP), l’Etat français au travers de ses agences sanitaires fait preuve d’une imagination débordante.

Alors que figure dans le questionnaire actuel les questions relatives à la prise de médicaments et de multi-partenariat sont respectivement abordés au travers des questions 2C et 41A, il faudrait subitement poser les questions concernant la prise d’antiviraux (multi-partenariat ou rapport à risque à risque) et la pratique de CHEMSEX (prise de substances psychoactives lors de marathons sexuels à plusieurs dans 83% des cas).

Rappelons à toutes fins utiles qu’un questionnaire pré-don (QPD) a pour but d’éclairer l’Entretien Pré-Don (EPD) réalisé par un professionnel de santé qui, en fonction des réponses fournies à l’écrit, va affiner, en face à face, sans jugement et avec pertinence, l’éligibilité du candidat au don de sang, plasma ou plaquettes.

Vouloir remplacer le QPD par un quasi-algorithme, si tant est que ce serait une velléité assumée par les autorités sanitaires, devrait passer dès lors par un QPD exhaustif listant dès lors l’ensemble des médicaments problématiques en transfusion sanguine.

A quand un QPD aussi épais que le traité européen de Lisbonne ?

Le Collectif HOMODONNEUR juge par conséquent totalement infondée cette requête en exhaustivité et en redondance ; qui plus est, plus un questionnaire est long, plus le risque d’erreur est élevé : laissons à l’EPD son rôle primordial d’évaluation des risques réels et individuels.

L’humain doit rester au cœur de l’activité transfusionnelle : faisons confiance au donneur qui est généreux par nature, responsable dans ses actes ; faisons confiance au personnel de sélection des donneurs, performant par sa formation, passionné par son métier.

  • TASP

Ayant écouté avec attention les arguments soulevant les problèmes techniques relatifs à la réintégration des donneurs dont le partenaire présente une charge virale indétectable, représentés par la difficulté d’établir et la preuve récente de l’indétectabilité de la charge virale et la garantie de l’absence de variation de cette charge, nous souhaitions toutefois faire prévaloir la contradiction qui suit.

Nous avons désormais un recul suffisamment long pour établir si le TASP, c’est-à-dire le traitement du partenaire séropositif comme prévention de la transmission du VIH au partenaire séronégatif, est efficace pour ce faire.

Il serait opportun qu’à la prochaine réunion les données soient versées à la connaissance de tous, même si c’est au ministre de la Santé de trancher in fine toute question relative à la modification des critères de sélection des donneurs.

Autres points

  • Au niveau du déroulé des réunions en visioconférence réalisées via Teams, le problème des micros qui se coupent est trop récurrent pour de nombreux intervenants. C’est un problème technique que la DGS doit être en mesure d’éviter lors de la prochaine réunion.
  • Rappel : Le Collectif HOMODONNEUR n’est pas une association LGBT, mais une association de donneurs homosexuels et bisexuels. Sur un autre sujet, rappelons également que nos attaques des responsables divers et variés sur les réseaux sociaux, aux travers de la diffusion de nos vidéos et documents notamment, sont strictement nominatives, en aucun cas nous n’attaquons des personnes.
  • Que va devenir l’évaluation du risque résiduel après notre réintégration promise ? Si nous gardons la méthodologie élaborée par Josiane Pillonel, nul doute que notre exclusion est déjà programmée.
  • Enfin, dans son projet d’arrêté ministériel et de QPD envoyé début juillet 2021, la DGS faisait mention uniquement d’un arrêté éliminant définitivement toute notion relative aux HSH, et le projet de QPD traduisait en conséquence la décision politique promise pour 2022.

    En aucun cas il n’était question premièrement d’un transfert de la légitimité du ministre de la Santé à l’endroit de notre Comité de Suivi Epidémiologique pour  modifier les critères de sélection.

    Deuxièmement, lorsque les études de SPF nous étaient « défavorables » l’AFH et AIDES déclaraient que notre exclusion relevait de la « Science », dès lors que SPF nous a laissé entrevoir au cours de cette année que les chiffres étaient favorables pour notre réintégration, les chiffres présentés sont devenus subitement critiquables aux yeux des « Scientistes » qui ont demandé – et obtenu ! – une saisine du HCSP pour vérifier si cette réintégration pouvait avoir lieu…

    Terminons en rappelant que la gestion du risque relève de la décision politique, en aucun cas la Science – éclairante pour tous, mais elle-même traversée du nécessaire débat et, qui plus est, non infaillible – n’a à établir de projets de Société. Ce n’est pas son rôle, pas plus que cela ne relève de sa légitimité ni de son champ de compétence.