Question ouverte à Josiane Pilonnel du 23 janvier 2021
Collectif HOMODONNEUR
26 Grand ’Rue d’ardus
82130 Lamothe Capdeville
Santé Publique France
Madame Josiane Pilonnel
12 rue du Val d’Osne
94415 Saint Maurice cedex
Toulouse,
le 23 janvier 2021
Objet : Lettre ouverte
Madame Josiane Pilonnel,
En de nombreuses occasions, nous vous avions interpellés sur le fait que, malgré votre estimation du risque résiduel de transmission du VIH par don de sang estimé à une contamination tous les deux ans environ, aucune contamination n’a été observé par l’ANSM depuis février 2002, soit aucune contamination depuis 18 ans environ.
Et votre invariable réponse à nos fréquentes interpellations se résumait par le fait que l’absence d’observation ne signifiait nullement l’absence de contamination.
Cependant, vous n’avez jamais été claire pour répondre à la question qui va arriver.
Qu’une contamination du ou des receveurs puisse avoir lieu par prélèvement du sang d’un donneur qui a été contaminé dans une période inférieure à neuf jours (fenêtre sérologique du VIH) avant son don est une possibilité réalisable soit parce que le donneur a été contaminé par son partenaire sexuel régulier sans le savoir, soit parce qu’il a caché ou oublié de déclarer à l’entretien pré don une situation d’exposition récente au risque VIH.
Lors de son prochain don en revanche, après huit semaines minimum, la séroconversion de ce donneur sera établie de façon certaine, puisque la fenêtre sérologique pour le VIH sera largement dépassée.
Et grâce à la traçabilité, les receveurs du don précédent (du donneur qui s’est séroconverti) seront informés et dépistés ; s’ils s’avéraient être contaminés, alors l’ANSM serait informé de la ou des contaminations observés.
Pour que l’observation d’une séroconversion d’un donneur ne soit pas établie, et donc que la recherche de contamination des receveurs ne puisse l’être tout autant, il faut que le donneur qui vient de donner une poche de sang contaminée et non détectable (prélevé dans la fenêtre sérologique donc) ne revienne plus jamais donner son sang (pour ne pas être détecté).
A ce stade de la démonstration, ce n’est plus l’hypothèse d’une malchance qui serait à l’origine d’une ou plusieurs contaminations, mais la volonté manifeste du donneur qui se contaminerait délibérément quelques jours avant son don, qui donnerait, avant de disparaitre dans la nature sans revendiquer son attentat qui plus est.