Communiqué de presse du 16 mars 2024

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Réintégrés par la porte,
Rejetés par la fenêtre ?

 

C’est en substance la question qui devient urgente, exactement deux ans après la réintégration des donneurs de sang homosexuels et bisexuels aux mêmes conditions que les autres donneurs.

Et dont, pour s’en convaincre, la lecture de la réponse du DGS1) du 8 mars 2024 à nos questions ouvertes du 8 janvier 2024 éclairera tout lecteur averti de la mauvaise foi, de ses mensonges par omission et du mépris notoire de ce haut fonctionnaire qui s’est fait recalé fort judicieusement par la HATVP2) à l’occasion de son pantouflage espéré au groupe Korian en 2021.

Mais si nous refusons de rentrer dans son jeu, nous devons néanmoins expliciter davantage en quoi les autorités sanitaires sont bel et bien en train de préparer notre rejet par la fenêtre, quitte à éjecter au passage un grand nombre d’autres donneurs hétérosexuels.

Car ce qui ce trame n’est rien d’autre qu’une mise au rebut programmé d’un très grand nombre de donneurs de sang guéris de la syphilis, alors que les stocks de produits sanguins sont, depuis la pandémie, chroniquement en souffrance.

On voudrait condamner le système transfusionnel français que l’on ne s’y prendrai pas autrement.

Et cette velléité a commencé, pour rappel, lors de la dernière réunion du Comité de Suivi Épidémiologique du 5 décembre 2023 où les autorités sanitaires ont reconnus que le maintien de cette exclusion allait faire perdre un grand nombre de donneurs, compte tenu de l’intense reprise épidémique du tréponème pâle constatée sur la population générale, et plus particulièrement sur la population des HSH3).

Or, nous avons objecté que le risque de transmission sanguine de cet agent pathogène est purement théorique, et que dans la réalité des faits, il est nul comme l’atteste l’ANSM4). (le DGS1) le reconnait lui-même dans sa réponse !!!)

Hélas, ceci n’est pas de nature à arrêter Emery le Bouffon qui ne fait rire personne, lequel répondant tranquillement que l’absence de contamination dépistée ne signifie nullement l’absence de contamination.

De même, Emery l’Amnésique oublie de répondre au fait que la Belgique ou les Etats-Unis n’ont pas connu de contamination transfusionnelle à la syphilis respectivement depuis 45 et 59 ans, quand Australie ne dépiste plus cet agent pathogène estimant le coût inutile

Et lorsqu’alors nous lui demandons de rétablir le dépistage post transfusionnel pour traiter les transfusés contaminés (par tout agent pathogène par ailleurs), il ne trouve rien de mieux que nous ressortir la non-réponse de l’ANSM4) à cette requête publiée le 10 mars 2021.

Et puis, il est à noter qu’Emery le Pathétique n’hésite pas un seul instant à se servir du dernier rapport du HSCP pour camper sur sa position ; en revanche lorsque le HCSP5) tout comme le LFB6) stipulent que les MDP7) issus de donneurs (même contaminés par la syphilis !) ne présentent aucun risque de transmettre cette bactérie grâce aux procédés d’inactivation et aux protocoles d’élaboration des MDP7), Emery l’Arrogant devient subitement Emery le Silencieux.

Quant à sa promesse de nous envoyer le cahier des charges du LFB6)

Pour conclure, face à ces comportements d’une administration qui bafoue comme jamais la démocratie sanitaire, qui fait semblant de répondre mais qui en fait méprise et insulte les représentants associatifs que nous sommes, certaines personnes pourraient se laisser aller au fatalisme et baisser les bras.

De notre côté, nous refusons fermement de laisser ce DGS1) de passage continuer à détruire davantage notre système transfusionnel, certes imparfait, mais encore public et difficilement autosuffisant.

Par conséquent, nous appelons l’ensemble des forces vives, élus, militants associatifs, donneurs et citoyens ordinaires de recourir aux moyens légaux, non violents et efficients afin d’obtenir la révocation d’Emery le Fossoyeur dans les plus brefs délais.

Et de nous rejoindre en vue de brutaliser le réel.

 

Les réflexes de défense qui portent vraiment le signe humain, les réflexes que l’homme prépare, fourbit, tient en alerte sont des actes qui défendent en attaquant. Ils sont constamment dynamisés par un vouloir-attaquer. Ils sont une réponse à une insulte et non pas une réponse à une sensation. Et qu’on ne s’y trompe pas : l’adversaire qui insulte n’est pas nécessairement un homme, déjà les choses nous questionnent. En revanche, dans son expérience audacieuse, l’homme brutalise le réel. Gaston Bachelard, L’eau et les rêves.

 

1) Directeur Général de la Santé, actuellement le Dr Grégory Emery

2) Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique

3) Hommes ayant des relations Sexuelles avec d’autres Hommes

4) Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé

5) Haut Conseil de la Santé Publique

6) Laboratoire Français de fractionnement et de Biotechnologies

7) Médicaments Dérivés du Plasma

 

Contact presse : 06 44 90 31 75